26 août 1942
Dans une Alsace annexée depuis deux ans par le IIIème Reich, le Gauleiter Wagner publie un décret qui ordonne le service militaire obligatoire des Alsaciens dans l’Armée allemande.
Léon Laugel a 19 ans et, comme ses camarades de Marlenheim, il doit se résoudre à obtempérer faute à voir l’ensemble de sa famille déportée.
Après un passage par l’Allemagne, il se retrouve en Russie avec désormais une seule motivation : tenir, tenir. Soldat d'aucun camp, il a vu les atrocités des nazis, mais aussi celles des Soviétiques et puis encore celles de centaines d'êtres humains qui se trahissaient eux-mêmes pour ne pas mourir.
Il lui faudra attendre 1945 pour franchir à nouveau le Rhin et regagner son Alsace natale sain et sauf, ce qui ne fut hélas pas le cas de bon nombre de ses camarades d’infortune.
A 95 ans mais toujours aussi sémillant, Léon Laugel, livre un témoignage rare sur les malgré-nous d’Alsace et de Lorraine, souvent oubliés dans le récit de la seconde guerre mondiale.
Une conférence pour ne pas oublier et qu'on pourra prolonger par la lecture de "la Marseillaise d'un malgré-nous", ouvrage publié en 2005 par Léon Laugel.
